Les belles maisons réunionnaises
Avez-vous déjà été à l’île de la Réunion, ou bien avez-vous vu des documentaires sur cette île paradisiaque ? Les maisons, ne sont-elles pas tout simplement magnifiques ? Elles respirent l’air marin, la légèreté, le parfum des cocotiers, bref, elles donnent envie d’y habiter. En fait, l’architecture des maisons réunionnaises sont le fruit d’un métissage entre l’Orient et l’Occident.
Le métissage à l’honneur
Que ce soit les petites cases, les villas en plein centre ville, les grands domaines, les édifices religieux ou publics, on voit l’empreinte de cet heureux mélange de cultures. Et pour parfaire l’ensemble, le tout est entouré d’un jardin créole de toute beauté, d’une végétation luxuriante. Cet héritage culturel extrêmement varié et riche est à l’image de la population en provenance d’un peu partout : Madagascar, Asie, Europe. Au départ, les maisons réunionnaises étaient ce qu’on appelait alors « paillottes », fabriquées à l’aide de matériaux locaux tels que le bambou calumet, le vacoa, les palmes, le latanier, le vétiver, etc. Il n’en reste pas beaucoup aujourd’hui. Puis sont venues les cases en bois et dans le milieu du XVIIIe siècle, les constructions inspirées du modèle français ont commencé à voir le jour.
La vraie case réunionnaise
Mais voulez-vous comment se construisait une vraie case créole réunionnaise ? C’est une construction en bois qui peut être grande, moyenne ou petite, c’est selon, et couverte de bardeaux et/ou des tôles. Le plan est rectangulaire, la toiture à 4 pans (à la française comme on dit) et d’une allure rustique. L’intérieur est composé d’une grande salle centrale et de deux chambres de part et d’autre de celle-ci. La case réunionnaise a évolué avec le temps et souvent, de nos jours, vous pouvez voir l’ajout d’un auvent qui se transforme en varangue fermée ou ouverte ou parfois en pièce supplémentaire. Tout dépend des moyens du propriétaire. Revenons sur la varangue, c’est en fait typique de la case réunionnaise. D’abord une protection contre le soleil, elle finit souvent par devenir une pièce à part entière et où l’on dispose des fauteuils de repos créoles, c’est-à-dire à dossiers cannés. La varangue peut se trouver à l’avant de la maison, à l’arrière mais aussi bien des deux côtés et même sur les parties latérales et à l’étage.
Les bardeaux et les lambrequins
Que sont donc les bardeaux ? Il s’agit de lattes de bois qui sont superposées sur le mur, un peu à la manière des tuiles. Le but est triple : c’est esthétique mais cela permet aussi à la pluie de couler facilement et en plus, cela constitue une protection contre le vent. C’est le Tamarins qui est utilisé pour faire ces bardeaux et ceux-ci sont fabriqués à la main. Et les lambrequins ? Ca, c’est la touche purement réunionnaise. Les lambrequins ornent l’auvent et sont un embellissement très charmant. A l’origine, ils étaient en bois mais ils sont de plus en plus en tôle de nos jours. En réalité, ils servent à remplacer les gouttières pour que l’eau de pluie s’écoule vers le bas.